La financiarisation désigne le recours au financement et en particulier à l’endettement, de la part des agents économiques.
La financiarisation résulte de la réduction des paiements par de la monnaie et de l’intermédiation financière croissante de l’épargne et du crédit. Elle favorise, pour le plus grand nombre, le processus d’intégration au sein d’une communauté de paiement mais génère également un processus d’exclusion pour une minorité.
« La financiarisation des rapports sociaux :
- Il est aujourd’hui de plus en plus indispensable de recourir aux services bancaires pour avoir une vie normale. En décidant de la mensualisation et de la domiciliation des salaires à la fin des années 60, et en favorisant le développement du secteur bancaire, l’Etat a fortement encouragé la bancarisation de la population. Aujourd’hui, 98% des ménages détiennent un compte de dépôt ou un livret d’épargne.
- Le crédit s’est aussi imposé comme un moyen banal pour financer un projet ou pour faire face à un besoin ponctuel et imprévu de liquidités.Alors que s’endetter était un signe de déchéance sociale, le système encourage maintenant l’endettement : à consommation de masse, crédit de masse.»
Médiateur de la République – Le mal-endettement, nouvelle urgence sociale ? – décembre 2006