C’est Jean-Claude Juncker, qui préside la Commission européenne, qui demande aux pays membre de l’Union Européenne de se doter d’une »directive anti-blanchiment » dans le but de détecter les personnes ayant mis en place des société ou des « trusts » leur permettant de blanchir de l’argent sale.
« La transparence et la bonne gouvernance sont des piliers de notre action. La nécessité d’une information exacte et mise à jour sur les bénéficiaires effectifs est un facteur clé pour pister des criminels qui, sans cela, pourraient cacher leur identité derrière une structure d’entreprise« , nous raconte M. Juncker ce vendredi.
Pour rappel le Luxembourg est sous le coup d’une polémique – voir le scandale LuxLeaks dont nous avons parlé – concernant son statut de paradis fiscal et notamment les accords fiscaux qui auraient eu lieu à haut niveau entre des centaines de multi-nationales et le pouvoir d’alors… dont M. Juncker occupait la première place en tant que Premier ministre.
L’ex-Premier ministre luxembourgeois se veut le défenseur d’un « transparence élargie » sur les fraudeurs proposant que des « tiers qui démontrent un intérêt justifié et légitime » puissent y avoir accès, ce qui a mérite d’être bien imprécis.
Voilà encore une disposition certes tout à l’honneur d’une Union de pays de Droit pour lutter contre le banditisme, la corruption et le blanchiment d’argent, mais qui à ce stade semble être une énième mise sous contrôle des individus sous un noble prétexte et ne peut nous empêcher malheureusement de faire aussi écran de fumée et partie prenante d’un blanchiment d’homme politique et d’intérêts très légaux mais bien éloignés des objectifs moraux et des valeurs de l’Europe des Peuples.