Le magazine Le Revenu aborde ce sujet en présentant les supposés avantages dans certains cas de clôturer votre contrat d’assurance vie pour en rouvrir un autre.
Présenté comme l’un des meilleurs placements, le journaliste Christian Fontaine vous propose une opération : résilier votre ancien contrat pour en rouvrir un nouveau. Pourquoi ?
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Faut-il avoir une assurance vie, tout court ?
Au-delà de l’avis très favorable de M. Fontaine sur ce support, oblitérant tous les risques liés à leur support : majoritairement des fonds en euros, donc basés sur de la dette de pays européens libellée en euro, dont on ne peut ignorer les risques ou du moins la très grande incertitude pour les années à venir, surtout maintenant que la Grèce s’est dotée d’un nouveau gouvernement entendant ne pas rembourser sa dette – du moins complètement – ce qui causera inévitablement des pertes aux créditeurs, la France et l’Allemagne principalement. Or La France et l’Allemagne en l’occurrence, c’est vous, épargnants sur des support comme l’assurance vie, placement qui vont immanquablement encaisser, ou plutôt décaisser des pertes dans les mois et années qui viennent, alors que les taux de rendements pour un tel risque sont ridiculement bas.
Sur la Grèce
« La réduction du fardeau de la dette grecque, qui représente 175% du PIB, soit environ 316 milliards d’euros, est au cœur du programme économique et politique du parti Syriza d’Alexis Tsipras. »
Spéculer sur la hausse des impôts à venir
Le Revenu ne vous propose donc pas un conseil de gérant de patrimoine pour les gros malins mais plutôt une grosse opération pour la masse des petits malins : « effectuer un gros retrait – option préférable à une clôture pure et simple car elle vous permet de conserver l’antériorité fiscale de votre contrat – et à reverser le capital sur une nouvelle assurance vie« . Le but du jeu : payer ses impôts sur les plus-values dès maintenant en anticipant une augmentation des cotisations sociales notamment dans les années à venir.Intérêt d’une telle stratégie : vous payez vos impôts tout de suite et vous échappez aux hausses futures.
En effet les rendements baissent. Avec les taux historiquement bas auxquels les états empruntent il est logique que vous, épargnant, receviez de moins en moins puisque les fonds prêteurs voient se diluer année après année leurs taux de rendement. C’est mécanique.
Le mode d’emploi
- Pour en tirer profit, voici les conditions selon Le Revenu :
- Votre contrat doit inclure de grosses plus-values.
- Le capital du contrat doit être très supérieur au montant total de vos versements.
- Votre contrat doit donc être largement investi en Bourse.
- Vous devez reverser la somme retirée sur un contrat sans frais d’entrée ou après avoir négocié ces frais à leur portion congrue.
- Vous ne devez pas avoir besoin de votre argent pour les huit ans qui viennent.
- Parce que vous allez remettre le compteur fiscal à zéro. Vous devrez donc encore attendre huit ans pour profiter de la fiscalité la plus favorable.
Voilà qui en fait des « si ». Taxé à 15,5% (CSG/CRDS) + imposition sur le revenu, le magazine anticipe des hausses des prélèvement sociaux et fiscaux. Or la plupart des gens ont des assurances vie sur des supports en euro. D’autre part, vous devez placer à nouveau votre argent, et à moins de bénéficier par votre patrimoine d’un conseiller de haut niveau pour sa gestion et son optimisation, vous allez vous faire vendre par votre banquier ou votre assureur un contrat d’assurance vie, en euros, avec des taux encore plus bas.
Notre confrère oublie aussi peut-être un point, et la France donne de très mauvais signaux de ce point de vue, c’est la capacité de l’état à revenir sur ses engagements, à sortir des loi avec rétroactivité, alors que c’est illégal, sans parler de la saisie pure et simple des contribuables qui ne peut plus être écartée. Ca plus le risque de défaut qui aurait un impact direct sur votre placement en euros, ça commence à faire beaucoup.
Quel est le véritable risque ?
Tabler sur un augmentation des prélèvement c’est simplement prolonger les courbes et tirer des traits sur un graphique. Oui l’état français peut poursuivre sa boulimie confiscatoire au-delà de 57% du PIB, ça s’appelle l’URSS. Mais notre état, ou le proto-état européen qui nous gouverne probablement plus que nos gouvernants élus, peut parfaitement décider de l’euthanasie de l’épargnant, et le choix a probablement déjà été fait, sauf peut-être encore en Allemagne. Que ce soit par des taux à zéro voire négatifs (vous payer pour confier votre argent), une inflation masquée, la chute de l’euro et de votre pouvoir d’achat face aux bien importés (notre balance commerciale est largement déficitaire), ou la ponction pure et simple sur vos compte et placements un dimanche midi après un défaut de paiement d’un état membre.Bref, ne tentez pas le diable et sécurisez plutôt votre patrimoine face à la tempête qui est visible à l’horizon.