Mardi dernier, l’Insee a sorti son verdict et a rectifié ses chiffres pour 2014 et 2015. Ainsi, la croissance de 2014, avec un taux initial de 0,2% du produit intérieur brut (PIB), a été corrigée à 0,7% et le déficit de 2015 est passé de 3,5% à 3,6%.
Selon Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture à l’Insee, un certain temps est indispensable pour qu’on puisse mesurer avec précision les variations de ces stocks, lesquels sont d’autant plus difficilement mesurables en temps réel.
Toujours selon l’Institut, la croissance a été accentuée par une demande intérieure supérieure à celle espérée (+0,6 point au lieu de +0,5 point prévu) combinée à un niveau d’investissement des entreprises moins important que prévu (-0,3% au lieu de -1,2%).
Cette situation a permis aux entreprises de redresser leur taux de marge passé de -0,3 point à +0,5 point, soit 29,9% en 2013 contre 30,4% en 2014.
Pour 2015, la croissance en données corrigées des jours ouvrés n’a pas été corrigée, soit 1,2% du PIB ce qui représente +0,2 point par rapport à l’objectif fixé par le gouvernement (1%). Par contre, en termes de données brutes, le chiffre de croissance a dû être revu à la baisse en valeur par rapport à l’estimation publiée en mars dernier. Une modification qui a conduit à la réévaluation de la dette publique et du déficit public, évalués respectivement à 96,1% du PIB contre 95,7% et à 3,6% du PIB au lieu des 3,5% communiqués auparavant.
En conséquence, les niveaux de recettes publiques ainsi que le taux de dépenses publiques ont également été corrigés, passant de 53,2% à 53,5% et de 56,8% à 57% du PIB. Il en est de même pour le taux de prélèvements obligatoires qui est passé de 44,5% du PIB à 44,7%.
A la question si ces modifications auront des conséquences sur les performances économiques nationales de 2016, Vladimir Passeron déclare qu’il faudra sans doute attendre la note de conjoncture, qui sera publiée le 16 juin prochain, pour être fixé. Note qui ne devrait, toutefois, pas comporter de grands changements.
Enfin, si pour cette année, le gouvernement espère une croissance de 1,5% contre un déficit de 3,3% du PIB, l’Institut prévoit une croissance de 0,4% pour le second trimestre contre 0,5% pour le premier trimestre.