Ces dernières années, l’exil fiscal est devenu presque une mode. En réalité, l’exil fiscal a été poussé par une trop forte pression fiscale adoptée par les gouvernements successifs à l’égard des plus aisés. Si les chiffres étaient en constante progression, l’année 2014 a pu être considérée comme l’année de la stabilité.
La réalité des chiffres de 2014
Si certains font état d’une baisse de l’exil fiscal en 2014, d’autres prônent toujours l’augmentation. Quelle est donc la réalité ? Sur sa globalité, il est vrai que l’année 2014 a enregistré une progression par rapport à l’année 2013, puisque les statistiques démontrent une hausse de 10% d’exil fiscal pour les contribuables disposant d’un revenu supérieur à 100 000€. Par contre, une baisse importante a été enregistrée au niveau des plus fortunés puisque l’exil fiscal est passé à 780 en 2014 contre 810 l’année d’avant pour les contribuables frappées par l’ISF.
Conséquences de cette stabilité
La première conséquence est bien évidemment un meilleur rendement de la fiscalité française. Même s’il n’y a pas à proprement parler de baisse de l’exil fiscal, le gouvernement français peut espérer renflouer ses caisses grâce une projection à long terme. Cette pseudo-stabilité peut également faire espérer un retour progressif des plus grosses fortunes dans le pays et une meilleure confiance des investisseurs. Il est vrai que l’exil fiscal de plus en plus croissant ces dernières années n’améliorait pas l’image de la France auprès des potentiels investisseurs.
Mais il ne faut pas non plus se leurrer, la politique fiscale de la France est en perpétuelle oscillation, suivant les partis tenants du pouvoir. Il serait illusoire de croire que l’exil fiscal va disparaitre d’ici quelques années, sans une réelle décision politique de réformes profondes sur l’ensemble de la fiscalité française. L’affaire reste à suivre, surtout avec l’avènement de l’élection présidentielle de 2016.