Bruxelles a décidé de venir mettre son nez dans le domaine du crédit à la consommation, avec à la clé plusieurs évolutions destinées à protéger les ménages…
Sommaire
Renforcement des droits des emprunteurs
Le Projet de directive, présenté par la Commission Européenne à pour objet de renforcer les droits des emprunteurs, notamment en leur permettant de comparer plus facilement les coûts des crédits qui leurs sont proposés. En outre ce projet a également comme visée de faciliter le travail des organismes de crédit à travers l’Union Européenne en leur facilitant l’accès aux différents pays membres. L’objectif étant à terme de voir se mettre en place un véritable marché unique du crédit à la consommation.
Apologie des bienfaits de la surveillance
On peut interpréter cela de façon positive ou négative selon l’angle sous lequel on se place. En effet, si d’ici quelques années les informations sur les ménages sont accessibles indifféremment depuis n’importe quel pays, n’importe quel organisme pourra vous consentir un prêt à travers l’Union Européenne, mais cela veut également dire que si vous rencontrez des difficultés en France, il en sera très certainement de même à l’étranger.
La volonté des députés européens est d’éviter la multiplication des dossiers de surendettement. Le problème se pose déjà de façon aiguë au niveau français en intra-muros, avec l’ouverture du marché cela ne pourrait donc qu’empirer si des mesures de protection ne sont pas mises en place.
Renforcement des droits des emprunteurs
Deux fois plus de temps pour changer d’avis
Parmi les autres avancées très positives, la période de rétractation passe de 7 jours à 14 jours. Les consommateurs pourraient décider de rembourser de façon anticipée leurs emprunts et recevoir en contrepartie « une compensation financière équitable ».
Mais pas de protection en dessous de 300 €
Si ces propositions constituent autant des avancées que des adaptations nécessaires à l’ouverture des marchés, il est dommage qu’elles fassent l’impasse sur les crédit d’un montant inférieurs à 300 €, cela constituant de fait une brèche commerciale où ne vont pas manquer de s’engouffrer les organismes les plus agressif, bien souvent au détriment des emprunteurs les plus fragilisés financièrement.