« Des interlocuteurs privilégiés afin d’améliorer la fluidité de la relation entre les PME et leurs banques »
Montebourg met de l’huile dans les rouages sablonneux du business, voilà à quoi il sert. Allo Arnaud, on a besoin de créer un référentiel afin d’interfacer tel bidule avec tel autre machin dans les choses de la vraie vie économique !? Evidemment la Fédération Bancaire Française est aux anges, et de renchérir : « Nous sommes favorables à tout dispositif de nature à renforcer la qualité du dialogue et à faciliter les échanges à tous les niveaux entre les banques et les PME ». Voilà un communiqué pertinent et chargé de sens comme on n’en fait plus avec la mode de l’aggloméré. Ce qui est certain c’est que le gouvernement et la fédération bancaire parlent un même langage, on pense qu’ils doivent se comprendre.
Business as usual
En mai dernier, le ministre de l’Economie, qui reste Super Redresseur sous son nouveau costume, avait eu une entrevue avec la FBF officiellement pour leur demander d’octoyer plus de crédit aux TPE/PME. Le hochet de la bien-pensance étant le niveau de rémunération variable de hauts dirigeants des banques en contre-partie à des objectifs de distribution de crédits.
Toute cette agitation pour qu’en échange de ces annonces d’intention le service communication de Bercy ne parle pas du sujet des bonus et des hauts salaires dans les banques ?
Ce qu’ils disent du crédit aux PME
D’après la FBF, 80% des demandes de crédit en provenance des PME sont acceptées et 90% des financements d’investissement. Ouahou.
Dans son dernier baromètre IFOP commandé par KPMG et la CGPME (mai 2014) pourtant il semble que 75% des dirigeants de PME évoquent un durcissement des conditions d’accès au crédit bancaire. Et plus d’un sur trois indique restreindre ses investissement du fait de ces conditions négatives. Mince.