Préparer son expatriation au Panama : Culture et mode de vie

Le Panama jouit d’un riche métissage culturel, à l’image de sa population diversifiée. Découvrez les principaux aspects de l’identité culturelle panaméenne.

La culture panaméenne actuelle est le fruit de plusieurs influences. Les populations amérindiennes originelles, la colonisation espagnole, l’apport afro-antillais, la présence états-unienne… Tous ces brassages ont modelé une société cosmopolite au patrimoine riche et unique.

La langue officielle est l’espagnol, parlé par 94% de la population. L’anglais est répandu dans les milieux professionnels. Les populations afro-antillaises ont conservé leur langue créole à base lexicale anglaise.

La religion principale est le catholicisme (75% des Panaméens). On note aussi une forte communauté protestante et des minorités musulmanes, juives, hindoues et bouddhistes issues de l’immigration.

Mœurs et coutumes

Panama

Quelques conseils pour ne pas commettre d’impair face aux mœurs et coutumes panaméennes :

Les Panaméens sont très accueillants avec les étrangers et aiment les contacts sociaux. On se fait la bise pour se saluer, même entre hommes. Le tutoiement est de rigueur, sauf en contextes professionnel ou formel.

La ponctualité n’est pas la qualité première des Latino-Américains… Soyez patient et prévoyez des marges, que ce soit pour un rendez-vous ou le passage d’un technicien !

Les vêtements sont décontractés au Panama, mais restez tout de même un minimum couvert dans les zones urbaines et les bâtiments publics par respect. La climatisation tourne à fond, prévoyez toujours un petit gilet.

Les Panaméens sont fiers de leur pays et n’hésiteront pas à vous vanter longuement ses nombreux atouts ! Soyez curieux et ouvert d’esprit pour apprendre sur leur culture.

Fêtes et traditions

Le Panama célèbre de nombreuses fêtes traditionnelles issues de son métissage culturel. En voici les principales :

  • Carnaval (février-mars) : grandes parades festives dans chaque ville. Déguisements, danses, concerts.
  • Semaines Saintes (avril) : défilés et processions religieuses dans toutes les églises catholiques
  • Fêtes patriotiques (novembre) : commémorations de l’indépendance avec bals populaires et feux d’artifice
  • Fête de la Conception (8 décembre) : jour férié célébrant la Vierge Marie, nombreux pèlerinages
  • Noël et jour de l’an (décembre) : messes de minuit, réveillons en famille autour de la traditionnelle boîte de pandore

Les Panaméens aiment faire la fête ! Profitez de ces nombreuses occasions pour vous imprégner de la culture locale.

Gastronomie

La cuisine panaméenne reflète des influences créoles, afro-antillaises, espagnoles et amérindiennes. Parmi les spécialités incontournables :

  • Ceviche de poisson : cru mariné au citron, à base de corvina ou de crevette
  • Sancocho : ragoût de poulet épicé, avec tubercules et bananes plantains
  • Ropa vieja : boulettes de boeuf effilochées dans une sauce tomate épicée
  • Patacones : bananes plantains vertes frites, servies en snacks ou en side dish
  • Tamales : pâte à base de maïs farcie à la viande, cuite à la vapeur dans une feuille de bananier
  • Arroz con pollo : riz au poulet émincé, agrémanté de petits pois et de maïs

Côté fruits exotiques, vous trouverez ananas, mangues, goyaves, noix de coco à foison pour régaler vos papilles !
Arts et culture

Malgré sa petite taille, le Panama dispose d’une scène culturelle et artistique dynamique et diversifiée :

  • Musique traditionnelle : tambours et chorales afro-caribéens, musique folklorique latino
  • Peinture : école panaméenne colorée, influencée par l’indigénisme et l’impressionnisme
  • Littérature : grands noms comme Gil Blas Tejeira, Joaquin Beleño, Rosa Maria Britton
  • Architecture : immeubles modernes de Panama City, sites historiques Portobelo et Panamá Viejo
  • Artisanat : molas (textiles colorés), masques diablitos, poterie, vannerie…

De quoi s’imprégner de la culture locale !

Religions

Comme évoqué précédemment, la principale religion au Panama est le catholicisme qui concerne 75% des Panaméens.

L’Eglise catholique jouit d’une influence certaine sur la culture et la société panaméenne. Les grandes fêtes religieuses rythment le calendrier, à commencer par Noël et la Semaine Sainte avec ses célèbres processions.

On trouve également des minorités protestantes, environ 15% de la population, issues surtout des missions évangéliques états-uniennes.

Les religions afro-caribéennes sont aussi bien implantées, notamment le rastafarisme et le vaudou haïtien. La communauté musulmane panaméenne compte environ 10 000 membres.

Enfin, on recense de petites communautés juives, hindoues et bouddhistes correspondant aux différentes vagues d’immigration au Panama.

Famille

La cellule familiale occupe encore une place centrale dans la société panaméenne. Les liens familiaux sont généralement très forts.

On distingue deux modèles familiaux :

La famille « traditionnelle » élargie avec parents, enfants, oncles et tantes, grands-parents… tous vivant à proximité.

La famille nucléaire restreinte, plus répandue en ville, avec parents et enfants uniquement.

Il est fréquent que les grands-parents gardent les enfants quand les parents travaillent. Le respect pour les aînés est très important dans la culture latino.

Les familles panaméennes sont rarement « recomposées ». Le divorce est peu commun, on reste généralement avec son/sa conjoint(e) à vie.

Société et mentalités

La société panaméenne est profondément inégalitaire, avec un fossé entre une minorité aisée et les classes populaires. On distingue différents groupes sociaux :

  • Une élite économique et politique qui concentre la richesse et le pouvoir
  • Une classe moyenne salariée, commerçants et professions intellectuelles
  • Une majorité de classes populaires aux moyens modestes
  • Des minorités afro-panaméennes et amérindiennes souvent marginalisées

Ces inégalités se reflètent aussi dans la répartition géographique avec la richesse concentrée à Panama City. L’intérieur rural reste plus pauvre et traditionnel.

Malgré ces disparités, le peuple panaméen fait preuve d’une grande solidarité. L’entraide familiale et communautaire permet de compenser les carences de l’État social.

Le Latino typique est chaleureux et optimiste. Sa « pura vida » à la costaricienne lui fait relativiser les difficultés avec philosophie. Il profite de l’instant présent sans trop se projeter… Après tout « no worries mañaña ! ». Cet art de vivre décontracté contraste avec l’agitation trépidante des grandes villes panaméennes.

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