La protection sociale désigne l’ensemble des régimes sociaux destinés à protéger les personnes contre les conséquences des principaux risques de l’existence qui menacent les individus et les familles : vieillesse, maladie et accident, maternité, chômage, pauvreté et exclusion.
Les prestations sociales désignent toutes les prestations en espèces (revenu de remplacement, ex : indemnités journalières) ou en nature (remboursement des dépenses engagées ou financement direct de services) que les institutions de protection sociale versent à leurs bénéficiaires. Elles constituent une des formes de la redistribution des revenus et représentaient, en 2005, 29,56 % du produit intérieur brut et autour de 45 % du revenu des ménages.
Les comptes de la protection sociale, publiés annuellement par le Ministère de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement et le Ministère de la Santé et des Solidarités, distinguent cinq catégories de prestations correspondant à autant de risques :
- le risque « vieillesse-survie » : le plus important, il représente 44,1 % des prestations en 2005, en raison du poids des retraites. Il inclut la prise en charge de la dépendance qui n’est pas reconnu comme un risque à part entière, malgré la mise en place de l’allocation personnalisée d’autonomie, instituée par la loi du 20 juillet 2001, et de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, créée par la loi du 30 juin 2004 ;
- le risque santé : inclut la maladie, l’invalidité, les accidents du travail et les maladies professionnelles. En 2005, il représentait 35,3 % des prestations servies ;
- le risque « maternité-famille » : inclut notamment les indemnités journalières, l’allocation pour jeune enfant, les allocations familiales, les aides à la garde d’enfant et l’essentiel des aides au logement. Il représente 9 % des prestations ;
- le risque « emploi » : c’est-à-dire l’indemnisation du chômage, les aides à la réadaptation et la réinsertion professionnelle, les pré-retraites, soit 7,4 % des prestations ;
- le risque « pauvreté-exclusion », pris en charge à 80 % par le revenu minimum d’insertion (RMI), constitue 1,5 % des prestations.
Les trois-quarts de ces prestations sont versées par les organismes de Sécurité sociale.
source : comptes de la protection sociale 2003, DREES, Etudes et résultats, no 345, septembre 2004.
En France, la protection sociale obéit à trois logiques de solidarité : assurance sociale, assistance et protection universelle.